Objectif Dolomites !
Pourquoi nous aimons le mois de mai ? Pour l’Ascension et son viaduc pardi ! Ces quelques jours de congés pour nous évader tombent à pic, il faut en profiter ! La météo annoncée n’est pas idéale mais tant pis, nous prenons la route quand même, nous ne sommes pas en sucre.
Au programme, un tour d’un peu plus de 4 jours de route, nous n’avions rien planifié, nous voulions adapter la route au fil du parcours. Voici l’itinéraire final :
Cap sur Zurich dans un premier temps, nous sommes dans le sens inverse de tous les départs de ce weekend prolongé. La route défile et nous finissons par traverser le Liechtenstein. Nous arrivons ensuite en Autriche. La nuit est tombée, le sommeil nous gagne et nous décidons de passer la nuit à Daalas… Un peu au hasard mais surtout parce que le nom nous a fait rire quand nous l’avons vu sur le GPS. La classe ! La voiture est aménagée avec nos matelas de camping, nous sommes dans un hôtel roulant dix étoiles.

Le spot surprise
Traverser l’Autriche nous laisse sans voix et nous ajoutons à notre wish list de revenir dans cette région plus longuement pour randonner. Arrivés en Italie la faim nous guette et nous dégustons dévorons des pizzas dont une « épinards chanterelles » incroyable . La note est bien loin des prix Suisses ( 20€ pour les deux avec boissons !) et nous savons déjà que nous allons bien profiter des spécialités italiennes.
Ce qui est étrange ici c’est que les italiens parlent Allemand ! Cette région est un doux mélange de l’Italie et de l’Autriche : bienvenue dans le Tyrol !
Notre stop suivant est le Lago di Braies. Selon certains blogs, c’est un lieu trop touristique, souvent caché par le monde qui se presse à cet endroit. Nous décidons de quand même tenter le coup.
Au fond d’une vallée, nous arrivons face à 3 immenses parkings quasi-vide. Nous déboursons 5 euros pour stationner avant de filer voir ce fameux lac. Malgré les nuages, le lac est magnifique. Le vert des forêts qui plongent de part et d’autre du rivage, la paroi calcaire enneigée en arrière fond et la cabane en bois sur pilotis donnent à ce lieu une ambiance digne des rocheuses canadiennes.
Pour 12 euros, il est possible de louer une vieille barque en bois. Cela donnera lieu à de franches rigolades et de très beaux clichés.
Compte-tenu des travaux qui étaient effectués sur le chemin et de l’heure déjà tardive, nous décidons de faire l’impasse sur le tour du lac qui se fait pourtant facilement (1h environ).
Nous finissons par atteindre, la fameuse station de Coltina d’Ampezzo et obtenir les renseignements nécessaires pour notre objectif du lendemain: Les Tre Cimes.
Sur la route, nous avions réservé une chambre joliment décorée dans un petit chalet au bord du lago Ghedina. Après quelques kilomètres au milieu d’une forêt de mélèzes. L’accueil était à l’image de l’endroit. Et pour ça, les photographies ci-dessous parlent d’elles-même.
Après une nuit seuls dans ce chalet, nous avons pris la route en direction du Lago Di Misurina.
Pour atteindre les Tre Cimes, deux options:
- Payer 25 euros et il est possible (avec pas mal de chance) de se garer au pied des Tre Cimes;
- Laisser sa voiture en contre-bas vers le lago Antorno et faire la route à pied.
En inter-saison, seule la seconde option est envisageable car la route est encore bien enneigée. 6km de marche sous un ciel qui se fera de plus en plus menaçant (on se demandera d’ailleurs si nous arriverons à voir quelque chose…).
Finalement, le ciel se dégagea à notre arrivée au niveau du refuge d’Auronzo. La descente par contre se fera sous la pluie. Il est possible de faire le tour des Tre Cimes par des sentiers pédestres pour avoir une vue plus dégagée. Pour nous, ça sera pour une prochaine fois.
Nous décidons de reprendre « la route des Dolomites » en direction d’Arraba. Après une sieste au pied du Tofana di Rozes, nous atteindrons le village de Pieve. La lumière de fin journée dans la vallée est magnifique mais surtout salvatrice. Après avoir été rincés sur la descente des Tre Cimes, nous nous réchauffons sur la terrasse de l’Hotel Cesa Padon avant de manger à la pizzeria Klematis. Cette dernière ne ressemble pas à grand chose de l’extérieur mais l’intérieur est chaleureux et les pizzas excellentes.
God’s light
C’est donc rassasié que nous reprenons la route à la recherche d’un endroit où dormir. Nous finirons par nous poser sur les derniers lacets du Passo Pordoi. La nuit est fraiche à 2000 m, mais nous avons été rusés : une bouillotte au fond de notre lit de fortune nous permet de nous endormir les pieds au chaud. La vue au réveil nous émerveille. Très vite nous nous apercevons que nous ne sommes pas seuls à profiter de ce bel endroit : les marmottes sont partout autour de nous et comme des enfants nous les observons jouer avec le sourire jusqu’aux oreilles. Une biche s’ajoute au tableau, la journée ne pourrait pas mieux commencer.
Arrivés au col nous prenons un café dans le seul endroit ouvert. La décoration est des plus kitch et nous nous rendons compte que nous pouvons prendre le funiculaire pour monter au sommet à 2950m. Il est tôt, nous sommes seuls dans la benne : le luxe. Les nuages jouent avec les sommets alentours mais cela ne nous empêche pas de profiter de cette vue incroyable sur le Piz Boè, le massif de la Marmolada et le massif de la Sella. Notre chemin se poursuit pour prendre la route de Bolzano, les lacets se succèdent tout comme les paysages.


Les « Fünf Fingers »
Nous nous arrêtons une dernière fois avant Bolzano au lac de Carrezza. Le Catinaccio se reflète dans ses eaux et nous fait oublier l’entrée qui est bien trop touristique à notre gout. Une trentaine de minute suffit pour faire le tour du lac et permet de se retrouver à nouveau seuls sur le chemin.
Le chemin se poursuit jusqu’à Bolzano. Le stop dans cette ville est très rapide car nous n’avons pas vraiment aimé cet endroit. Le weekend arrive gentiment à sa fin et il faut songer à l’itinéraire du retour. Notre choix se porte sur la traversée des Grisons que nous ne connaissons ni l’un ni l’autre. Nous prendrons le temps de détailler nos explorations des cantons suisses dans de prochains articles.
C’est avec des images plein la tête et une furieuse envie de revenir pour randonner dans ce coin que nous rentrons à la maison.